mardi 7 juillet 2015

L'atelier informatique fait peau neuve



Afin d'améliorer l'accueil des bénévoles comme des participants aux ateliers d'informatique Partage a repensé la disposition et l'ergonomie des postes.


L'espace de travail est maintenant beaucoup plus convivial avec comme préoccupation la relation intervenant/participant.


Au programme des ateliers :

  • initiation à l'informatique (premier contact, traitement de texte, internet)
  • rédaction de CV et lettres de motivation
  • aide à l'inscription sur le site de Pôle Emploi





Pour participer aux prochains ateliers, renseignez-vous auprès de l'accueil Partage :
info@partage72.fr ou par téléphone au 02 43 24 80 81.

mercredi 10 juin 2015

Le fond d'écran Partage

https://drive.google.com/file/d/0By_xViJHVu_mVFBDZlBvUWxRUlU/view?usp=sharing


Au format 1920 par 1080 voici un fond d'écran pour votre ordinateur, à partager sans restriction.

Téléchargeable ici  ou en cliquant directement sur l'image

Une fois le lien ouvert, cliquer en haut de l'image sur l'icône "Télécharger".

lundi 8 juin 2015

Poser sa voix





Les 18 et 21 Avril 2015, Parage a proposé à ses permanents une journée de formation intitulée "Poser sa voix". Animée par Lauriane Gaudois, une intervenante dynamique et convaincante, les participants ont pu découvrir, au delà de la simple utilisation de la voix, une manière originale de gérer le stress lors de la prise de parole en public.

Lauriane a accepté de répondre à quelques questions quant à son parcours et son implication dans l'utilisation de la voix comme outil pédagogique.

 

Lauriane Gaudois
 Bonjour Lauriane, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je m'appelle Lauriane Gaudois, j'ai vingt et un ans, et je suis étudiante au conservatoire de musique à Boulogne Billancourt en tant que chanteuse lyrique. J'ai commencé la musique toute petite, à l'âge de cinq ans en faisant du violon, baignant dans une famille de musiciens, tous professeurs... Mais c'est le chant qui m'a vraiment plu, j'ai commencé en chantant dans la chorale de mon collège, puis à dix sept ans j'ai décidé de tenter ma chance dans la musique classique en rentrant au conservatoire du Mans, pour me retrouver cinq ans plus tard en région parisienne, depuis maintenant deux ans...

Comment en êtes vous arrivée à associer le chant et les techniques de gestion du stress ?
J'ai commencé comme toute adolescente à vouloir chanter devant  un public au lieu de rester dans ma douche, et je me suis très vite aperçue que mon plus gros handicap était la peur bleue que j'avais d'ouvrir la bouche devant d'autres personnes... Je tremblais de tout mon corps, j'avais le souffle coupé, et une voix de petite souris sortait de mon gosier... Mais j'avais envie d'y arriver, alors j'ai décidé de me battre contre ce handicap. Et mon combat n'est pas terminé. Du coup j'ai eu grandement le temps d'y réfléchir, de comprendre pourquoi je paniquais, et à force j'ai commencé à chercher des techniques pour échapper à ce stress, pour parvenir à le contrôler, à le maîtriser, comme un animal que l'on dompte. J'ai donc appris à construire mon souffle, et je continue encore. J'ai appris à prendre conscience de chaque partie de mon corps pour mieux le comprendre, à le construire comme un socle pour ne pas laisser de fragilité m'atteindre, mais j'ai aussi appris à changer ma vision du chant, ma vision de ma propre peur. Chanter est pour moi un processus thérapeutique, une vraie prise de conscience de soi-même, et quelque part une acceptation de l'imperfection, et du danger. Chanter c'est se mettre en danger. On est observé, jugé, écouté, souvent très attentivement.... La moindre erreur de notre part, et l'on pense que rien n'est pardonné... Oui, on est fragile quand on chante, parce que l'on donne une part profonde de soi-même, alors finalement c'est comme apprendre à sauter dans le vide avec la plus grande confiance au monde.

Quels bénéfices constatez vous chez les participants (directes ou à plus longs termes) ?
Il y a toujours un début d'a priori quant à l'efficacité de ce que je leur propose. En vérité je pense que les gens s'attendent à des effets immédiats, mais dans l'immédiat, et c'est ce qui compte le plus, c'est un début de cheminement qui émerge chez la plupart... Demander à des gens de tout à coup se faire confiance, ne pas se juger, se sentir à l'aise, s'écouter, et respirer ensemble, ce n'est pas une mince affaire... Mais au fur et à mesure que la séance avance, il est fascinant de constater les déblocages engendrés. Beaucoup arrivent en me disant qu'ils n'ont aucun problème, et ressortent en se posant des milliards de questions, et en commençant à sentir leur dos... Beaucoup ne se rendent pas compte qu'ils ne respirent pas, qu'ils sont totalement bloqués, mais parce que personne ne leur a jamais appris ce que c'était de pouvoir être libre dans son corps. Certains ont pu reprendre confiance, ont commencé à comprendre qu'ils n'avaient pas tant de problème de placement de voix, mais plutôt d'idée qu'ils s'en faisaient. Ils sont tous arrivés avec des problèmes dans la tête, et certains sont partis avec un soulagement, d'autres désorientés, d'autres endormis... Mais je pense qu'il n'y en a pas un qui n'est pas rentré chez lui en se demandant comment il allait. Comment son CORPS allait.
Après à long terme, il faut parler d'année, et je n'ai pas encore de retours, mais je peux vous parlez de ce que je vois autour de moi, chez les chanteurs. J'ai la chance de travailler avec une professeur de chant qui a toujours énormément insisté sur ces techniques et mon stress, et au bout de cinq années, je réussis maintenant à dissocier ma peur rationnelle de ma peur irrationnelle. Je n'ai plus peur d'être là, d'exister, et d'être légitimement présente... !

Quels sont les a priori que vous rencontrez le plus souvent lors de vos interventions et comment les gérez vous ?
Au départ j'ai souvent beaucoup de questions : « à quoi ça sert ? », « je sens rien », beaucoup de rires, de sourcils levés, etc... Mais j'ai très vite compris que les gens ont besoin d'explications à tout, et c'est normal, puisqu'il s'agit de prendre conscience de ce qu'il se passe... De plus, comme la plupart sont stressés, les rires sont très souvent nerveux, et les questions sont comme une remontée à la surface en cas de panique extrême. Parfois les questions sont brutales, et il ne faut pas se laisser faire, ni répondre par la brutalité. Encore une fois, j'explique, et je tente d'apaiser, car là encore, c'est une réaction d'angoisse. Beaucoup ont très peur de se laisser faire, et refusent au début, mais progressivement, en voyant les autres le faire, et en commençant à se concentrer, j'arrive à mes fins...

Que retirez vous de vos interventions ?
Étrangement – ou pas tant que ça – le fait d'apprendre à d'autres personnes comment vaincre son propre problème, c'est parfois le meilleur moyen de le vaincre soi-même. L'enseignement en règle générale, c'est un miroir qui nous montre chez les autres ce qui va, et ce qui ne va pas. J'ai énormément appris sur moi-même et ma propre gestion du stress pendant ces trois interventions. Mais j'ai également eu la sensation de gagner dix ans en me plongeant dans une véritable master classe ou tout un groupe attendait quelque chose de moi, et avec généralement beaucoup d'aplomb. Encore une fois j'ai eu peur de ne pas être légitime, du haut de mes vingt et un ans, mais une fois dedans, je me suis faite extrêmement plaisir. J'ai eu à faire à des gens d'une grande humanité, et leur apprendre des choses aussi personnelles, intimes, et profondes, cela a fait ressortir des histoires très touchantes, des « énergies » positives, et beaucoup de bienveillance. J'ai eu la sensation d'apprendre à ces personnes comment se décortiquer, s'ouvrir, à soi, mais également aux autres. Il y a des choses très techniques dans cet apprentissage, mais je crois que ce qu'il y a de plus important, et de plus fort, ce sont les émotions qui s'en dégagent.

mercredi 20 mai 2015

Les ateliers de cuisine Partage



Le 7 mai dernier, Partage à organisé des ateliers cuisine (financé par l’ARS) avec quatre de ses bénéficiaire accompagnés de l’animatrice.

Ils ont préparé plusieurs recettes dont des rouleaux de printemps à la julienne de concombre, une tarte tatin aux courgettes, pignons et tomates séchées et enfin un cheesecake.

L’intérêt était de les familiariser avec la préparation de plats qui ne leur sont pas familiers, à base d'ingrédients qu'ils n'utilisent que très peu.

La tarte                      Les rouleaux de printemps              Le cheesecake
La préparation s'est effectuée dans la bonne humeur et chacun a pu, après un café qui a été l'occasion de débattre sur le déséquilibre alimentaire et ses conséquences, repartir avec une part de ce qui a été préparé.




 La recette

Les Rouleaux de printemps à la julienne de concombre 

Quantité : 5 Personnes 
Préparation : 10 min 
Coût de la recette/ personne : 4.15 euros 
Niveau de difficulté : Facile


Ingrédients

1 concombre moyen

200 g de vermicelles de riz

10 feuilles de laitue

30 feuilles de menthe

10 feuilles de riz sèches

sel fin et poivre du moulin

sauce pour rouleaux de printemps
(à commander chez votre traiteur chinois)


Préparation
1 - Lavez et égouttez le concombre, taillez de fines tranches puis émincez en julienne (petits filaments de 5-6 cm de long). Assaisonnez et laissez dégorger au frais. 




2 - Lavez et effeuillez laitue et menthe fraîche. 


 
3 - Faites cuire les vermicelles de riz à l'eau bouillante puis refroidissez-les.



4 - Dans un récipient d'eau tiède, faites tremper une feuille de riz 1 minute.



 
5 - Disposez-la sur un plan de travail filmé ou sur un torchon humide. 

 

 
6 - Placez dessus la salade, la menthe, puis les vermicelles et terminez 
par les concombres en julienne.  

 

7 - Roulez la feuille de riz et dégustez vos rouleaux avec de la sauce pour rouleaux de printemps

Rédactrice : A.E.





La santé comme enjeu de l’insertion

La santé, c’est « la vie dans le silence des organes » disait le grand chirurgien René Leriche au tout début du XXè siècle. Le silence et la discrétion des nombreux organes qui structurent notre corps et assurent son bon fonctionnement au quotidien nous laissent libre cours pour vaquer à nos occupations ordinaires. Nous respirons sans même y penser, nos reins travaillent dans la plus grande des discrétions, le sang circule et fait son travail sans que nous en soyons conscients, etc.

Mais au-delà de cette première définition, la philosophe Ingrid Auriol nous apprend que « la maladie renvoie plus fondamentalement à l’impossibilité essentielle de se suffire à soi-même et à la difficulté d’être soi-même, que tout homme, diversement, éprouve ». Cette idée est mise en lumière d’une manière toute particulière lorsque nous considérons la santé des personnes précaires ou sans emploi.

Auteur : Gaspard Schlum
Artiste : Gaspard Schlum
Depuis 30 ans, Partage fait le constat cinglant que les problématiques de santé, associées aux difficultés d’ordre familiale, constituent un frein dans le retour à l’emploi pour 35 % des personnes accompagnées. La peur, le défaut d’information, le manque de disponibilité mentale sont autant de facteurs qui expliquent que les personnes en situation de précarité n’accordent pas toujours la juste importance à la prise en charge des soucis de santé, qui se cumulent et s’aggravent.

Ainsi, les études montrent que les personnes se trouvant dans des situations sociales difficiles ont d’avantage de problèmes de santé que la population moyenne*. Concernant la santé des chômeurs,  un article publié dans l’Express du 24 mars 2015 rapporte une étude inquiétante de l’INSERM : la surmortalité chez les chômeurs serait 3 fois supérieure à celle des non-chômeurs, et serait en partie liée à des comportements à risque plus importants.

La santé est donc un enjeu majeur pour le retour à l’emploi et l’insertion durable. Les parcours d’insertion professionnelle doivent s’emparer de ces constats pour informer et inciter les personnes à consulter et prendre au sérieux leurs difficultés de santé. Lorsque les organes retrouvent le silence de leur bon fonctionnement…alors la vie professionnelle peut reprendre son cours.

* Emmanuelle Cambois, « Les personnes en situation sociale difficile et leur santé », ONPES, 2003-2004

Rédactrice : A.B.