Mais au-delà de cette première définition, la philosophe Ingrid Auriol nous apprend que « la maladie renvoie plus fondamentalement à l’impossibilité essentielle de se suffire à soi-même et à la difficulté d’être soi-même, que tout homme, diversement, éprouve ». Cette idée est mise en lumière d’une manière toute particulière lorsque nous considérons la santé des personnes précaires ou sans emploi.
Artiste : Gaspard Schlum |
Ainsi, les études montrent que les personnes se trouvant dans des situations sociales difficiles ont d’avantage de problèmes de santé que la population moyenne*. Concernant la santé des chômeurs, un article publié dans l’Express du 24 mars 2015 rapporte une étude inquiétante de l’INSERM : la surmortalité chez les chômeurs serait 3 fois supérieure à celle des non-chômeurs, et serait en partie liée à des comportements à risque plus importants.
La santé est donc un enjeu majeur pour le retour à l’emploi et l’insertion durable. Les parcours d’insertion professionnelle doivent s’emparer de ces constats pour informer et inciter les personnes à consulter et prendre au sérieux leurs difficultés de santé. Lorsque les organes retrouvent le silence de leur bon fonctionnement…alors la vie professionnelle peut reprendre son cours.
* Emmanuelle Cambois, « Les personnes en situation sociale difficile et leur santé », ONPES, 2003-2004
Rédactrice : A.B.
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